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La 32e Comédie du livre fait le tour de la Méditerranée

Information mise à jour le 20/06/18
Du 19 au 21 mai, la 32e Comédie du livre, organisée par Montpellier Méditerranée Métropole, mettra en scène la richesse et la diversité des littératures méditerranéennes. Avec un coup de projecteur sur la littérature grecque. Régis Penalva, chargé de la programmation, commente ce choix et nous livre ses trois coups de cœur, parmi les œuvres récentes des quelque 143 auteurs invités.
Après le Maghreb en 2013, l’Espagne et le Portugal en 2015, l’Italie en 2016, la 32e édition de la Comédie du livre s’ouvrira cette année à la Méditerranée toute entière. Montpellier, qui a noué des partenariats avec de nombreuses villes méditerranéennes — Tlemcen, Barcelone, Fès, Tibériade, Kos, Bethléem, Palerme — sera ainsi, trois jours durant, le lieu de rencontre entre des littératures aux expressions multiples mais qui partagent un même héritage et qu’irriguent aujourd’hui des thèmes communs, comme le drame des migrants ou la montée de la violence et de l’extrémisme. «Les sociétés de la Méditerranée ont pour point commun d’être aujourd’hui tiraillées entre des traditions très enracinées et l’irruption brutale de la modernité, analyse Régis Penalva, chargé de la coordination et de la programmation de la Comédie du livre. On en trouve l’illustration chez les écrivains d’Israël ou du Maghreb, comme dans la fiction égyptienne ou dans le roman policier italien, grec ou espagnol.»
Dans cette fête du livre, une place particulière sera faite à la Grèce, représentée par quelques uns de ses auteurs les plus importants, comme Christos Chryssopoulos, Ersi Sotiropoulos ou Petros Markaris.
La 32e Comédie du livre donnera aussi toute sa place à la bande dessinée, l’un des secteurs de la littérature qui attire aujourd’hui le public le plus large, tous âges confondus, et qui trouve à Montpellier et dans sa région un territoire particulièrement fertile, avec des auteurs comme Guy Delisle, Nicolas de Crécy, Lewis Trondheim ou Fabcaro.
Trois romanciers à découvrir
A qui voudrait se familiariser avec les nouveaux courants littéraires à l’œuvre de part et d’autre de la Méditerranée, Régis Penalva propose trois pépites :
« Société noire » (1), d’Andreu Martin. «Ce livre, écrit par l’un des maîtres du roman noir espagnol, met en scène une Barcelone portuaire mise en coupe réglée par les triades chinoises. On y découvre une ville plus souterraine, plus populaire, plus humaine aussi que la Barcelone de carte postale offerte aux touristes.»
« Le Roman égyptien » (2), de l’écrivaine Orly Castel-Bloom, «une voix insolente et originale, l’une des des deux ou trois plus importantes du roman israélien, souligne Régis Penalva. Son récit, plein d’humour décrit une société israélienne plurielle et complexe, qui ne se résume pas aux quelques idées préconçues que nous en avons.»
« Le Mont émeraude » (3), de la romancière égyptienne Mansoura Ez-Eldin. «L’ouvrage, inspiré des contes des Mille et une nuits, joue avec les codes ancestraux pour dresser le portrait d’une Egypte contemporaine au bord de l’implosion.»
(1) Asphalte éditions, 2016.
(2) Actes Sud, 2016.
(3) Sindbad/Actes Sud, 2017.
En savoir plus :
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