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Aline Bsaibes, dirigeante d’ITK et femme d’influence en Europe

Information mise à jour le 14/04/21

Elle figure parmi les « 25 femmes européennes leaders du secteur logiciel », selon le classement que vient de dévoiler le cabinet new-yorkais The Software Report.

Aline Bsaibes, directrice générale d’ITK ©3M Maugendre David

Aline Bsaibes, directrice générale d’ITK ©3M Maugendre David

Une dirigeante montpelliéraine placée sous le feu des projecteurs. Aline Bsaibes, la directrice générale d’ITK, vient d’être élue parmi les 25 femmes leaders dans le secteur du logiciel en Europe. Ce classement a été dévoilé le 26 janvier 2021 par The Software Report.

« Ces femmes exceptionnelles ont contribué à l'avancement, non seulement de leurs entreprises, mais aussi de l'industrie du logiciel dans son ensemble », souligne le cabinet new-yorkais.

Aline Bsaibes, 42 ans, docteure en mathématiques appliquées à l’agriculture, a débuté sa carrière en 2009 chez ITK. Spécialisée dans les services d'aide à la décision dans l’agriculture et l’agroalimentaire, la société accompagnée par le BIC de Montpellier était alors toute jeune. « J’étais sa huitième salariée », se souvient Aline Bsaibes.
 
La jeune Franco-libanaise venait tout juste de terminer son postdoctorat à Avignon, après avoir passé une thèse en mathématiques appliquées à l’agriculture, qui faisait elle-même suite à un master décroché à l’université américaine de Beyrouth.
 
Arrivée en France à l’âge de 25 ans, parlant trois langues (français, anglais, arabe), Aline Bsaibes est dotée d’une force de caractère hors du commun. Une fois chez ITK, celle qui a grandi « sous les bombes » à Beyrouth, a dès lors très vite montré des qualités précieuses, en déployant en plus de son savoir-faire technique des appétences et un sens aiguisé pour le développement commercial et la mise en place de partenariats internationaux.
 
Voilà comment elle a passé deux saisons agricoles (2014 et 2015) aux États-Unis, embarquant ses deux enfants et son époux avec elle, pour gérer le projet de partenariat engagé avec Land O’Lakes inc., un acteur majeur de l’agriculture outre-Atlantique, qui regroupe près de 1 000 coopératives. Cette opération qu’elle a activement contribué à initier a donné à ITK une grande visibilité et une crédibilité sur le continent américain.
 
Dans la foulée de ce partenariat, deux autres accords stratégiques ont été noués avec deux autres géants américains : IBM, pour connecter la plateforme d’Intelligence Artificielle d’ITK à Watson, et Verizon Communications inc., dans l’internet des objets. En outre, Land O’Lakes détient 10% du capital d’ITK.
 
D’autres gros dossiers ont suivi, notamment le rachat des actifs de la société bretonne Médria Technologies, spécialisée dans les services connectés pour l’élevage. C’était en 2016.

« Cette acquisition a constitué un virage stratégique », dit-elle. Aline Bsaibes occupait alors le poste de business développeuse.


Et c’est le moment qu’elle a choisi pour enclencher un Executive MBA à l’EM Lyon Business School. Il ne manquait que cette corde à son arc.
 
Nommée en 2019 par Éric Jallas, le président fondateur d’ITK, Aline Bsaibes est à présent directrice générale d’une entreprise qui prévoit de doubler son effectif d’ici trois ans, une projection qu’elle se donne la possibilité de décaler de quelques mois, compte tenu de la crise du Covid et de son impact. L’entreprise emploie actuellement 120 collaborateurs, dont 47 recrutés depuis septembre 2019.
 
Hébergée à Cap Alpha, elle est donc aujourd’hui en quête d’un site plus adapté.

« Jusqu’à présent, nous avons pu, grâce au BIC de Montpellier, nous étendre sans stress. Aujourd’hui, il nous accompagne dans la recherche de nouveaux locaux », explique Aline Bsaibes qui est sur tous les fronts.

Car, tout en s’y impliquant à fond dans son entreprise, elle parvient à préserver sa vie de famille. Son secret ?

« Toujours faire preuve d’attention et de bienveillance », insiste-t-elle. Obtenir l’adhésion plutôt que d’imposer ; montrer qu’une réussite est collective plutôt que se l’approprier... C’est en appliquant ces principes qu’Aline Bsaibes est devenue une véritable femme d’influence. Ça n’a pas échappé à The Sofware Report.

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