Soutenu par Montpellier Méditerranée Métropole, #DigitAg est le seul des dix Instituts Convergences de France à travailler sur l’agriculture connectée, un enjeu planétaire.
L’approche est inédite.
Comme le voulait l’appel à projets Instituts Convergences, #DigitAg fait travailler ensemble des chercheurs venus de différentes disciplines : le numérique (sciences de l’ingénieur, mathématiques et informatique) ; l’agronomie et la biologie, et les sciences humaines, économiques et sociales. S’y investissent, au total, pas moins de 29 unités de recherche, issues 4 organismes de recherche (Inrae, Cirad et Inria), ainsi que 3 établissements d’enseignement supérieur (Université de Montpellier, Institut Agro | Montpellier SupAgro, AgroParisTech) et l’Acta-les instituts techniques agricoles. #DigitAg compte, au total, 16 membres fondateurs parmi lesquels figurent huit entreprises, dont l’IDATE, SMAG et ITK.Le défi est de taille, car en agriculture, le recours aux nouvelles technologies de l’information n’en est qu’à ses débuts.
Depuis sa mise en place, #DigitAg n’a pas chômé. Il a identifié deux domaines où les startups de l’AgTech pourront jouer un rôle prépondérant : produire mieux et inclure les agriculteurs dans la société par le numérique. Dans ce cadre, il a déjà labellisé et financé près de 60 thèses de doctorant. S’ajoutent 150 financements de masters. Ces travaux contribuent à maintenir son rythme de publications. Parallèlement, avec la chaire AgroTIC, il a mis en place un Observatoire des usages de l’agriculture numérique qui solidifie son rayonnement à l’international grâce à la qualité de ses analyses. Enfin, les membres de #DigitAg, via leurs doctorants, montrent l’exemple en créant des jeux destinés à amener les agriculteurs au numérique : C-Real Game (axé sur la couverture du risque agricole), Apex Vigne (une application pour estimer le stress hydrique de la vigne) et Pix-Fruit (un outil pour la filière Mangue en Afrique).« Nous cherchons à comprendre comment le numérique s’y installe et se développe, et nous construisons les socles scientifiques qui permettront au secteur des AgTech de se consolider », commente Véronique Bellon-Maurel.
Mais, bien que nationaux et internationaux, ses travaux bénéficieront aussi de façon très concrète à la région. En juin 2020, #DigitAg a lancé Occitanum, un living lab, dont la mission sera de travailler avec les agriculteurs en favorisant la transition écologique en Occitanie.
Il sera donc question d’agroécologie. Voilà aussi pourquoi Montpellier Méditerranée Métropole soutient #DigitAg depuis ses débuts et fait partie de son Conseil stratégique. L’ambition est de contribuer à la mise en place d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et des attentes sociétales. #DigitAg ne cultive-t-il pas le champ des connaissances, pour essaimer et faire grandir cette agriculture de demain ? Cela méritait bien un petit coup de « pousse ».« Occitanum permettra à des AgTech de tester de nouveaux outils numériques en collaboration avec les agriculteurs et les chercheurs », rappelle Véronique Bellon-Maurel.