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Avec #DigitAg, la métropole de Montpellier, socle français de l’agriculture numérique

Information mise à jour le 10/11/22

Soutenu par Montpellier Méditerranée Métropole, #DigitAg est le seul des dix Instituts Convergences de France à travailler sur l’agriculture connectée, un enjeu planétaire.

Véronique Bellon-Maurel est la Directrice de l’Institut Convergences #DigitAg
Les nouvelles technologies au service des agriculteurs, et même de toutes les agricultures ! Implanté depuis 2017 sur le territoire de la métropole de Montpellier, #DigitAg est la seule structure scientifique pluridisciplinaire de France, dédiée exclusivement à cet enjeu majeur, porté par le dérèglement climatique et le besoin d’une agriculture plus écologique.
 
Quelles solutions pour produire plus, mieux et plus durablement ? Comment accroître le revenu des agriculteurs et favoriser leur inclusion dans la société ? Voilà deux des questions sur lesquelles travaillent les quelque 450 scientifiques, chercheurs et enseignants-chercheurs mobilisés en son sein. Ils sont chargés de produire de la connaissance scientifique nouvelle en matière de technologies numériques au service de l’agriculture (capteurs, réseaux intelligents, outils de la science de la donnée, outils d’aide à la décision, voire automatismes) dans le but d’améliorer la productivité et répondre aux attentes environnementales et sociétales.
 
Créé dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir (PIA), #DigitAg est l’un des dix Instituts Convergences mis en place par l’État français. Il est le seul d’Occitanie et c’est à Montpellier qu’il s’est implanté en 2017.

« Nous avons été lauréats grâce à notre écosystème d’enseignement supérieur et de recherche », explique Véronique Bellon-Maurel, sa Directrice et chercheuse à l’Inrae, qui est, ajoutons-le, la toute première femme de France à recevoir le très convoité Grand prix IMT-Académie des sciences.

Ainsi, 85 % des compétences scientifiques rassemblées dans #DigitAg sont basées à Montpellier. Les autres équipes sont réparties entre les antennes que l’Institut possède à Toulouse et à Rennes.

L’approche est inédite.

Comme le voulait l’appel à projets Instituts Convergences, #DigitAg fait travailler ensemble des chercheurs venus de différentes disciplines : le numérique (sciences de l’ingénieur, mathématiques et informatique) ; l’agronomie et la biologie, et les sciences humaines, économiques et sociales. S’y investissent, au total, pas moins de 29 unités de recherche, issues 4 organismes de recherche (Inrae, Cirad et Inria), ainsi que 3 établissements d’enseignement supérieur (Université de Montpellier, Institut Agro | Montpellier SupAgro, AgroParisTech) et l’Acta-les instituts techniques agricoles. #DigitAg compte, au total, 16 membres fondateurs parmi lesquels figurent huit entreprises, dont l’IDATE, SMAG et ITK.
 
Le défi est de taille, car en agriculture, le recours aux nouvelles technologies de l’information n’en est qu’à ses débuts.

« Nous cherchons à comprendre comment le numérique s’y installe et se développe, et nous construisons les socles scientifiques qui permettront au secteur des AgTech de se consolider », commente Véronique Bellon-Maurel.

Depuis sa mise en place, #DigitAg n’a pas chômé. Il a identifié deux domaines où les startups de l’AgTech pourront jouer un rôle prépondérant : produire mieux et inclure les agriculteurs dans la société par le numérique. Dans ce cadre, il a déjà labellisé et financé près de 60 thèses de doctorant. S’ajoutent 150 financements de masters. Ces travaux contribuent à maintenir son rythme de publications. Parallèlement, avec la chaire AgroTIC, il a mis en place un Observatoire des usages de l’agriculture numérique qui solidifie son rayonnement à l’international grâce à la qualité de ses analyses. Enfin, les membres de #DigitAg, via leurs doctorants, montrent l’exemple en créant des jeux destinés à amener les agriculteurs au numérique : C-Real Game (axé sur la couverture du risque agricole), Apex Vigne (une application pour estimer le stress hydrique de la vigne) et Pix-Fruit (un outil pour la filière Mangue en Afrique). 
 
Mais, bien que nationaux et internationaux, ses travaux bénéficieront aussi de façon très concrète à la région. En juin 2020, #DigitAg a lancé Occitanum, un living lab, dont la mission sera de travailler avec les agriculteurs en favorisant la transition écologique en Occitanie.

« Occitanum permettra à des AgTech de tester de nouveaux outils numériques en collaboration avec les agriculteurs et les chercheurs », rappelle Véronique Bellon-Maurel.

Il sera donc question d’agroécologie. Voilà aussi pourquoi Montpellier Méditerranée Métropole soutient #DigitAg depuis ses débuts et fait partie de son Conseil stratégique. L’ambition est de contribuer à la mise en place d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et des attentes sociétales. #DigitAg ne cultive-t-il pas le champ des connaissances, pour essaimer et faire grandir cette agriculture de demain ? Cela méritait bien un petit coup de « pousse ».

Davantage de places aux femmes dans les métiers du numérique

Les femmes ne sont pas assez nombreuses dans les métiers du numérique. Partant de ce constat, #DigitAg s’est associé avec l’Institut de science de données de Montpellier et l’Université de Montpellier pour monter l’opération VISÉE 77. Il s’agira d’offrir des stages d’observation à 77 collégiennes de classes de troisième dans des laboratoires de recherche, afin qu’elles découvrent et soient sensibilisées aux métiers du numérique. Cette action est engagée dès cette année scolaire.