Il prône la performance globale, non seulement pour que sa société soit solide, pérenne et respectueuse de l’environnement. Mais aussi pour que ses salarié.e.s s’y sentent bien. Julien Gayraud, le dirigeant d’
Angle Vert Services, prend soin de l’autre, seule façon d’obtenir son adhésion.
« Je n’aurais pas pu diriger une entreprise au mépris des valeurs qui me sont chères », dit cet ancien travailleur du secteur médico-social, repreneur en 2017 de la société Angle Vert Services. Un virage dans son parcours, mais pas un renoncement. Une fois lancé dans l’entrepreneuriat, Julien Gayraud n’a donc pas cédé sur ses principes : il a banni l’usage des produits chimiques et sa société n’utilise que des produits bio qu’elle met en œuvre dans une gestion écologique des espaces verts. « Dans un jardin, nous regardons toujours l’existant pour voir comment le valoriser et y apporter de la biodiversité », explique-t-il.
Côté gestion des équipes, Julien Gayraud est tout aussi prévenant. Ses maîtres-mots sont l’esprit d’équipe, l’équité, l’excellence et la différenciation. Ses cinq salarié.e.s, dont deux femmes, peuvent choisir leurs horaires de travail, dans la mesure du possible, sans déstabiliser l’organisation. Ils sont informés de l’évolution de l’activité, des différents postes de dépenses, du chiffre d’affaires, du résultat net... Chaque année, enfin, un tiers du bénéfice leur est distribué, quand la société en dégage.
« La transparence, la responsabilité, la confiance et le respect sont des valeurs de base », insiste Julien Gayraud. Engagé au sein du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) où il anime les formations START, il l’enseigne d’ailleurs aux jeunes dirigeants qu’il forme dans ce cadre aux règles de l’entrepreneuriat.
Il les enseigne en transmettant la « raison d’être » du CJD :
« Se transformer soi, pour bâtir des entreprises durables, responsables, agréables, et agir pour inspirer », rappelle Virginie de Capèle, la présidente du CJD Montpellier.
Et d’expliquer :
« La « perméabilité » entre la personnalité du ou de la dirigeant.e et l’entreprise qu'il/elle pilote est très forte. S'il/elle décide de travailler qui il/elle est pour s'améliorer et développer un impact positif autour de lui/elle, alors c'est toute l'entreprise, les personnes qui la composent et ses parties prenantes qui en bénéficieront. »
En d’autres termes, la bienveillance. C’est ainsi que Julien Gayraud a « adapté des outils de travail aux femmes et aux personnes sans grande force physique pour qu’elles réalisent des opérations plus facilement, en préservant leur santé », ajoute Virginie de Capèle. L’
écologie de vie, l’art d’entreprendre autrement.
