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ESII : « L’entreprise de demain sera une Société à Mission »

Information mise à jour le 22/10/20

Basé à Lavérune, l’expert en solutions de gestion d’accueil client met la performance économique au même rang que sa contribution au bien commun. Aussi agile qu’à ses débuts, en 1982, elle opte aujourd’hui pour le statut de Société à Mission. Explication.

Photo de toute l'équipe du groupe ESII

Photo de l'équipe du groupe ESII @pierre_bruynooghe

« Pour espérer devenir pérenne, une entreprise doit donner du sens à ce qu’elle fait. Ses salariés comme ses clients ne sont pas des pions. Ils ont besoin de sens ».


Jean-Pierre Richard, l’un des deux fondateurs d’ESII avec Joseph Zirah, met l’utilité sociale de son groupe au même rang que sa performance économique. Dans son esprit, l’une ne va pas sans l’autre. Aussi, quand le statut de Société à Mission a été instauré par la Loi Pacte en mai 2019, c’est fort logiquement que son groupe installé à Lavérune, a décidé de l’adopter.

Société à Mission, définition

Ce changement de statut n’est pas seulement juridique. Les sociétés qui le choisissent peuvent ainsi faire publiquement état de cette qualité, préciser leur raison d'être et les objectifs sociaux et environnementaux qu’elles se donnent pour mission de poursuivre, dans le cadre de leur activité.
 
La procédure est très encadrée : les objectifs doivent être inscrits dans les statuts de l’entreprise et leur exécution est vérifiée par un organisme tiers indépendant, issu de la liste dressée par le Comité français d'accréditation.
 
Le statut de Société à Mission comble de ce fait un vide, en reconnaissant qu’une entreprise, par-delà ses fonctions économiques et sociales, peut aussi contribuer au bien commun. Pour autant, peu de sociétés ont, pour le moment, opté pour ce statut.
 
ESII est, sur le territoire de la Métropole, la toute première à officialiser sa transformation en Société à Mission, en s’engageant notamment à apporter à ses clients sérénité et sécurité au travers de ses solutions, diminuer son impact environnemental, privilégier les fournisseurs locaux et nationaux et continuer à créer de l’emploi.

Trois jours par an perdus dans les files d’attente

C’est qu’avant même la création de la Société à Mission, le groupe répondait déjà à ces critères. Son cœur d’activité n’y est pas étranger. Le leader français de la gestion d’accueil du public développe des solutions destinées à prendre un rendez-vous à distance, signaler son arrivée à l’accueil, prévenir aussitôt la personne concernée, etc. Se sont vite ajoutés les rendez-vous en visioconférence, le ticket virtuel en ligne, des bornes interactives sans contacts et phygitale, le Click and Collect et des solutions de file unique en caisse. Ces dispositifs visent tous à gagner du temps.

« En France, nous perdons chacun, trois jours par an dans les files d’attente », rappelle Jean-Pierre Richard.

Une activité portée par la crise sanitaire

Mais en réduisant les temps d’attente, ces produits ne rendent pas seulement service aux clients ou aux usagers, ils optimisent également l’activité, ainsi que l’image des sociétés et des organismes publics ou paritaires qui y font appel. ESII compte ainsi parmi ses clients historiques des Préfectures, des Centres des Impôts, des Caisses d’allocations familiales, des Caisses primaires d’assurance-maladie, Pôle Emploi, EDF, Carrefour, la FNAC, Leroy Merlin, Nespresso, les Hôpitaux de Paris, etc.
 
Depuis quelques années se joignent à eux les laboratoires de biologie médicale, dont le nombre est en nette accélération depuis la crise sanitaire. Les solutions du groupe sont portées par de nouvelles exigences. « Dans le contexte actuel, il est primordial d’éviter les regroupements de personnes, en limitant ou en supprimant les files d’attente, en évitant les déplacements inutiles et polluants, puis en favorisant l’utilisation des technologies mobiles », explique Jean-Pierre Richard.
 
En parallèle, ESII développe Twavox, une gamme de produits qui rend accessibles les cinémas et salles de spectacle aux malentendants et aux personnes souffrant de handicap auditif.

Quête de sens

La quête de sens, voilà donc la pierre angulaire sur laquelle le groupe a été bâti. Créée en 1982, l’entreprise était alors une startup, bien que le mot n’existât pas encore. La presque quarantenaire en conserve l’énergie, en avançant à coups d’innovations technologiques et d’innovations sociales.

« Nous sommes au service des autres et nos produits sont créés en nous mettant à la place des autres », commentent Jean-Pierre Richard et Joseph Zirah.

Un management transparent

Cette approche bienveillante transparaît aussi dans le mode de management mis en place. Il repose sur trois piliers : « cohésion, adhésion et confiance ».

« Dans une entreprise, ce sont les qualités humaines qui font la différence si l’on veut continuer à innover. Nous avons tous besoin de sens », enchaîne Jean-Pierre Richard.

Le salaire minimum à ESII est de 1800 € brut et les règles de progression sont transparentes et communiquées : elles sont fondées, dans l’ordre, sur le savoir-être, le savoir-faire et les objectifs.  Un pôle Confort Interne a été créé. Des œuvres d’art, tableaux et fresques, choisis par les salariés, décorent les locaux de l’entreprise. Une salle de sport est à la disposition du personnel. ESII prône la QVT, la Qualité de vie au travail, et la RSE, la Responsabilité sociétale des entreprises.
 
L’accent est mis sur la formation. Ainsi, la direction a suivi les sessions Executive MBA Stratégie de croissance des PME qu’organisent chaque année Montpellier Méditerranée Métropole et l’Institut Montpellier Management (Université de Montpellier).

« Cette formation est indispensable pour les chefs d’entreprise et les cadres. Elle leur donne une vision 360°, en leur enseignant tout ce qu’ils doivent savoir quand ils sont aux commandes d’une société », observe-t-il.  

Un groupe performant

Cette approche porte ses fruits. Fort de 135 salariés, le groupe est implanté, outre à Lavérune, à Créteil, Strasbourg, Toulouse et Vitré. Il possède des filiales au Canada, en Belgique et en Espagne, et son réseau de distribution couvre près de 50 pays. « La prochaine étape sera un rachat en Allemagne », annonce Jean-Pierre Richard, dont le groupe affiche une rentabilité moyenne de 6 %. Sur l’exercice 2020-2021, le groupe vise un chiffre d’affaires consolidé de 13,2 M€ avec des bénéfices.

Et petit à petit, les fondateurs vont passer la main avec déjà l’entrée au capital des deux directeurs généraux adjoints, Héléna Palazzo et Laurent Ventura, accompagnés de quelques cadres du Comité de direction. « ESII donne du temps à l’essentiel », clame sa devise. Et le groupe ne le laisse pas filer !
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