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La gouvernance partagée : que des avantages !

Information mise à jour le 16/12/22 Par Magali DJE

Gage d’autonomie, de responsabilisation, de confiance, la gouvernance partagée trace son chemin dans la métropole de Montpellier, les entreprises et les organisations étant de plus en plus nombreuses à s’y intéresser. Explication.

Pierre Minodier, Pascale Vedrine et Adrien Conty @lemasmedia

Comment fidéliser ses collaborateurs ? Artyzen a trouvé la solution : la gouvernance partagée. Basée à Clapiers, la société d'aide à la personne pour particuliers et de nettoyage pour les professionnels l’a pleinement intégrée dans son organisation.

« Dans notre secteur, les salarié.e.s de terrain ne rencontrent quasiment jamais leurs collègues, ce qui a un impact sur leur lien avec leur entreprise », explique Pierre Minodier, son dirigeant.

Aussi, pour rompre l’isolement, Artyzen a créé deux postes par équipe : l'un pour planifier le travail, l'autre pour réunir les collaborateurs/trices tous les 15 jours par zones géographiques, de sorte à remonter leurs propositions, leur permettre de changer si nécessaire les plannings et échanger entre eux sur les bonnes pratiques.

« Grâce à cette organisation, toutes et tous sont acteurs de leur métier et de la vie de leur entreprise », résume Pierre Minodier.

Résultat : chez Artyzen (26 salarié.e.s), le taux de turn-over n’est que de 35 %, contre 89 % en moyenne dans le secteur du nettoyage. Mieux : l’entreprise connaît un développement exponentiel de son activité, grâce notamment au bouche-à-oreille des clients satisfaits de ses services.
 
La gouvernance partagée, un modèle en adéquation avec la mission sociale et les valeurs d’une organisation ? Sans aucun doute. La section de Montpellier du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), dont Pierre Minodier est membre, peut en témoigner. Car elle est dotée depuis 15 mois d’une gouvernance collective.

« Grâce à ce mode de fonctionnement collaboratif, nous prenons des décisions plus pertinentes et chacun.e s’implique davantage », se réjouit Pascale Védrine qui partage la co-présidence de la section avec Virginie de Capelle, Ronnie Garcia, Grégoire Long et Thomas Piettre.

Fini le stress : quand l’un.e n’est pas disponible ou a besoin de se retirer pour raison personnelle ou professionnelle, le collectif continue de fonctionner. 
 
Autre avantage : l’implication est plus grande. C’est ainsi qu’à l’issue d’un bootcamp sur le thème « quelle année avez-vous envie de vivre ? », quatre groupes de travail ont été mis en place par les adhérent.e.s : l’un sur la semaine de quatre jours / quatre jours et demi, les autres sur la création d’un prix de la gouvernance partagée, le management spirituel et, enfin, la communication non violente.

« Nous n’avons jamais vu autant d’idées nouvelles émerger », commente Pascale Védrine.

 C’est tout l’intérêt de la gouvernance partagée : elle est gage d’autonomie, de responsabilisation, de confiance. Elle donne de ce fait très naturellement un sens à la mission de chacun. « Les décisions étant prises ensemble, l’adhésion est plus forte », explique Adrien Conty, l’initiateur du projet La Fabrique des Possibles, une structure spécialisée dans l’accompagnement des organisations, des entreprises et des individus sur les enjeux de transition sociale et environnementale, des enjeux prioritaires pour la Métropole de Montpellier.

Et Adrien Conty d’ajouter :

« Quand elle est mise en place, la gouvernance partagée exprime la volonté que le « nous » soit supérieur au « je ». Ainsi, le premier qui doit y adhérer pleinement n’est autre que le dirigeant lui-même. Or, aujourd’hui « de plus en plus d’entreprises s’y intéressent », constate Adrien Conty. Les valeurs et la quête de sens, nouveaux enjeux d’attractivité pour les entreprises et les organisations.

Montpellier Méditerranée Métropole est partenaire du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD)