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Montpellier Capital Risque 2021, une édition en présentiel qui a séduit les fonds

Information mise à jour le 08/07/21

Pas moins de 40 investisseurs nationaux et régionaux ont fait le déplacement pour participer à cet événement organisé les 1er et 2 juillet à Montpellier.

Montpellier Capital Risque 2021, une édition en présentiel qui a séduit les fonds @david maugendre

« Montpellier Capital Risque est un formidable outil pour que les startups rencontrent des investisseurs. »

Déléguée Innovation à la direction régionale de Bpifrance en Occitanie, Paola Salle ne s’y est pas trompée. Les 1er  et 2 juillet 2021, la 18e édition de cet événement organisé par le BIC de Montpellier et Bpifrance se tenait au Domaine de Verchant et à Cap Omega.
 
Pas moins de 40 investisseurs nationaux et régionaux, fonds et business angels, étaient présents et 80 rendez-vous ont été programmés pour les 16 startups sélectionnées. Belle performance pour cette édition en présentiel, l’une des premières en sortie de confinement.
 
Montpellier Capital Risque (MCR) séduit. Depuis sa création, il démontre sa capacité d’une part à réunir les meilleures opportunités d’investissement du moment et d’autre part à répondre au plus près des attentes des startups et des investisseurs. En attestent les deux tables rondes organisées le 1er juillet visaient à familiariser les entreprises avec les problématiques liées à l’ouverture du capital. La première était consacrée au tour d’après : comment l’aborder ?
 

« C’est un vrai sujet stratégique », souligne Christophe Carniel, le CEO de Vogo, un des quatre intervenants invités à s’exprimer à cette table ronde. « Car le tour d’après signifie que l’on a déjà fait une première levée sur la base d’une promesse que l’on doit tenir ».

Tenir ses engagements, c’est évidemment un préalable. Mais la perception qu’ont les investisseurs de la promesse tenue n’est pas forcément bien appréhendée.  « Pour qu’il y ait un tour d’après, il faut bien sûr que le premier se soit bien passé », note Julien Sainte Catherine, directeur d’investissement chez IRDI Capital Investissement. Il énumère ensuite les critères pris en compte pour évaluer si la promesse a été tenue :

« L’entreprise doit avoir un business model, mais aussi un produit ou un service à vendre, des clients qui paient et une équipe dirigeante constituée. » « La trajectoire de l’entreprise est plus importante que les prévisions qui avaient pu être annoncées lors de la première levée », résume-t-il.

Frédéric Bourelly acquiesce. Mon Chasseur Immo, sa société, avait fait une première levée de fonds et elle prépare la suivante.

« Aujourd’hui, nous accompagnons plus de 1 000 acquéreurs chaque année en France. Notre activité est projetable, car notre business model est maîtrisé », analyse-t-il.

Pour autant, même en réunissant toutes ces conditions, l’accompagnement de spécialistes reste indispensable pour mener à bien une nouvelle levée de fonds. Motif : « Le deuxième tour de table est encore plus dur que le premier », prévient Corentin Orsini, cofondateur et dirigeant de Super Capital VC, la plus grande communauté de business angels de France.
 
La seconde table ronde complétait la première, en posant une question elle aussi essentielle : la performance financière d’un fonds d’investissement est-elle compatible avec une thèse à impact ? Ce qui amenait à définir ce qu’est une entreprise à impact.

« L’impact, ce n’est pas d’ouvrir une nouvelle voie pour gravir la montagne, c’est de bouger la montagne », observe Nicolas Jerez, le CEO de Bulane, l’un des quatre intervenants de cette table ronde.

 
Pierre Gillet, le directeur d’investissement Frenchtech Accélération chez Bpifrance, lui emboîte le pas, en prenant au titre des entreprises à impact l’exemple d’Ÿnsect, tandis qu’Arthur Capon, le CEO de La Brigade de Véro, cite Blablacar et Tesla. « Une société à impact est celle qui est créée dans un but bien précis. Une boîte impactante a un impact par défaut », considère-t-il. Stanislas Lot, investisseur chez Daphni, complète la liste, en ajoutant Backmarket :

« Nous avons élaboré une grille pour détecter si une société est une entreprise à impact. » La quête d’une nouvelle licorne, en quelque sorte. Mais, c’est bien là toute la difficulté.

Le développement d’une technologie disruptive peut être long. « Une DeepTech prend quelques années à développer », note Nicolas Jerez. Le retour sur investissement n’est, de ce fait, pas forcément immédiat. Les investisseurs doivent, du coup, accorder une confiance totale aux équipes qui la portent au sein de la startup. Voilà donc une autre clé. « La performance d’une entreprise vient aussi de son capital humain », insiste Stanislas Lot.
 
Associer performance financière et entreprise à impact, c’est donc possible. Mais, encore faut-il que le terreau soit favorable à l’éclosion d’entreprises disruptives.

« La recherche-développement et l’innovation sont des atouts de notre territoire. Voilà pourquoi la métropole de Montpellier est un vivier de startups dans lesquelles investir », conclut Hind Emad, Vice-Présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée au développement économique et numérique. Le succès de MCR en est une parfaite illustration.

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