Mobiliser en Occitanie les technologies du numérique pour les mettre au service des transitions agroécologiques et des systèmes alimentaires. Depuis son lancement en juin 2020,
Occitanum s’attelle à ces deux missions, au travers d’expérimentations nouvelles en grandeur réelle. L’objectif à terme est de permettre aux agriculteurs d’améliorer leur revenu et offrir aux populations un accès à une alimentation locale et durable.
Lauréat 2019 du programme « Territoires d’Innovation », ce
living lab régional, porté et coordonné par
l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE) en Occitanie s’est déjà déployé sur 13 sites, afin à la fois de couvrir tout le territoire régional et d’innover dans sept filières thématiques identifiées : l’apiculture, l’arboriculture, l’élevage, les grandes cultures, le maraîchage, la viticulture et l’alimentation de proximité.
Au total, ce sont 49 partenaires qui sont réunis, autour des neuf porteurs du projet, parmi lesquels figurent des collectivités territoriales, dont la Région Occitanie, les acteurs du développement et des territoires (les Chambres d’Agriculture régionale et départementales d’Occitanie, la confédération Coop de France Occitanie), des entreprises de l’AgTech et plusieurs coopératives, ainsi que les acteurs de la recherche et de la formation, emmenés par #DigitAg.
En 2021, en dépit de la crise sanitaire, Occitanum a tracé son sillon. Sur les territoires où il est implanté, le living lab est allé à la rencontre des animateurs, ingénieurs et techniciens agricoles pour les sensibiliser aux dernières technologies numériques et, par là même, bâtir avec eux une communauté de pratique, prête à s’engager dans des process d’innovation ouverte.
Pour faciliter la sensibilisation, Occitanum finance un Mobilab, autrement dit un
fablab mobile, grâce auquel on explique aux agriculteurs et aux techniciens le fonctionnement des capteurs. Créé et porté par
l’Institut Agro Montpellier, le Mobilab est donc un outil pédagogique, visant à décrypter les technologies du numérique et à montrer leurs avantages.
« Cette première année a servi à co-construire le living lab, ce qui passait par la mise en place d’une communauté de travail », confirme Cécile Bruère, la Cheffe de projet Occitanum.
La démarche est en effet collaborative. Via la mobilisation des acteurs du terrain, les animateurs d’Occitanum (chambres et instituts techniques) font remonter les besoins des agriculteurs qui cherchent à améliorer leur activité. Un appel est lancé pour trouver des solutions numériques qui pourraient y répondre, et qui seront testées en situation. Si elles n’existent pas, ces solutions seront co-construites via des projets innovants et évalués.
« Le cœur d’Occitanum est de donner de l’information utile aux agriculteurs sur les dispositifs numériques pour les aider dans leurs pratiques. Donc, de l’information qui vient du terrain. On évalue le changement de pratique au prisme des trois piliers de la durabilité : économique, écologique et sociale (la qualité de vie au travail), explique Véronique Bellon-Maurel, la coordinatrice d’Occitanum, chercheuse à l’INRAE et directrice de #Digitag, le seul Institut Convergences de France à travailler sur l’agriculture connectée. Et de poursuivre : « Ceci nous amène à créer des méthodes d’évaluation faciles à mettre en œuvre. »
Pour cela, comme pour la formation et l’accompagnement, Occitanum fait largement appel aux ressources de #Digitag, l’institut rassemblant plus de 700 scientifiques, chercheurs et enseignants-chercheurs.
Les dispositifs « Territoires d’innovation » ayant pour vocation d’encourager le potentiel d’innovation des acteurs territoriaux pour accompagner et accélérer les grandes transitions, Occitanum s’inscrit donc tout naturellement dans l’ADN de la Métropole de Montpellier et dans les objectifs poursuivis par son programme MEDVALLEE.
D’ailleurs le living Lab compte bien qu’un partenariat se construise avec la métropole dès cette année dans le cadre de sa septième thématique : l’alimentation de proximité.
« Nous sommes sur les mêmes enjeux de transition des systèmes alimentaires que la Métropole de Montpellier », conclut Véronique Bellon-Maurel.
