L’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier organise les 22 et 23 Octobre 2015 un colloque sur le cerveau humain. La référence à Paul Valéry s’est imposée pour ce colloque régional. Le cerveau posé au sommet de la colonne vertébrale n’est-il pas le témoin de l’humanisation au terme du long processus de l’évolution. L’école de Montpellier a apporté une contribution importante à l’invention de la médecine du cerveau, la neurologie, très liée aux progrès de l’anatomie.
Dès le Moyen-âge, Gui de Chauliac, consacre l’un des tomes de son Bréviaire à la tête et au système nerveux ; au XVII° siècle, Raymond Vieussens identifie et nomme un certain nombre de structures cérébrales. Au XIX° siècle Jacques Lordat est universellement reconnu comme le fondateur de l'aphasiologie. A la fin de ce même siècle, Joseph Grasset médecin, philosophe, fut un précurseur de la neurologie de son temps. Enfin, à l’heure où la Faculté de Médecine de Montpellier vient de recevoir le fond « Delmas-Orfila-Rouvière » du musée d’anatomie de Paris, faut-il rappeler qu’André Delmas est issu de notre école ; son ouvrage sur les voies et les centres nerveux fait encore référence.
Montpellier a su relever le défi de la modernité en se positionnant dans les tous premiers rangs en France pour ses unités de recherche médicale. Plusieurs se sont regroupées dans le cadre du prestigieux Institut des Neurosciences de Montpellier (INCM), particulièrement performant dans les pathologies neurodégénératives cérébrales et sensorielles. En introduction seront présentées les méthodes pédagogiques modernes permettant de former des médecins au cerveau à la fois technologique et humaniste (Jacques Bringer).
La première session sera consacrée à la thérapeutique : Montpellier est à la pointe de techniques innovantes : la chirurgie fonctionnelle par neurostimulation pour la prise en charge de la spasticité et des mouvements anormaux (Philippe Coubes), la neurochirurgie éveil lée permettant l’ablation de tumeurs cérébrales en limitant au maximum les séquelles fonctionnelles (Hugues Duffau), la thérapie génique qui devrait permettre sous peu la restauration de la vision dans certaines dégénérescences rétiniennes (Christian Hamel).
- L’interface cerveau-art s’imposait à une académie pluridisciplinaire. Nous découvrirons les particularités du fonctionnement cérébral de Mozart (Bernard Lechevalier), Van Gogh (François-Bernard Michel), Nietzche, Dostoïevski et Proust (Etienne Cuenant).
- Sous l’influence de facteurs génétiques et environnementaux le cerveau se modèle au fil du temps, pendant la vie fœtale et autour de la naissance (Catherine Dolto), tout au long de l’adolescence (Robert Brès) avant d’être soumis au processus de vieillissement. Est-il inéluctable ? (Jacques Touchon). Enfin, sont-ce des processus cérébraux qui amènent certains patients à solliciter le chirurgien esthéticien ? (Jacques Mateu).
- La distinction corps-âme-esprit sera déclinée sous divers angles par le médecin (Thierry Lavabre-Bertrand), le théologien psychanalyste (Jean-Daniel Causse) et le littéraire (Christian Belin). La contribution de Jean-François Mattei rajoutera la dimension éthique.
La conclusion analysera les perspectives dans la recherche sur le système nerveux (Joël Bockaert). Ainsi, plutôt que la thématique du cerveau artificiel qui relève encore de la science fiction, le colloque a fait le choix de la diversité dansl’approche du cerveau.
Voir le programme
Académie des Sciences et Lettres de Montpellier - Philippe Viallefont10 rue de Valfère34000 Montpellier
Dès le Moyen-âge, Gui de Chauliac, consacre l’un des tomes de son Bréviaire à la tête et au système nerveux ; au XVII° siècle, Raymond Vieussens identifie et nomme un certain nombre de structures cérébrales. Au XIX° siècle Jacques Lordat est universellement reconnu comme le fondateur de l'aphasiologie. A la fin de ce même siècle, Joseph Grasset médecin, philosophe, fut un précurseur de la neurologie de son temps. Enfin, à l’heure où la Faculté de Médecine de Montpellier vient de recevoir le fond « Delmas-Orfila-Rouvière » du musée d’anatomie de Paris, faut-il rappeler qu’André Delmas est issu de notre école ; son ouvrage sur les voies et les centres nerveux fait encore référence.
Montpellier a su relever le défi de la modernité en se positionnant dans les tous premiers rangs en France pour ses unités de recherche médicale. Plusieurs se sont regroupées dans le cadre du prestigieux Institut des Neurosciences de Montpellier (INCM), particulièrement performant dans les pathologies neurodégénératives cérébrales et sensorielles. En introduction seront présentées les méthodes pédagogiques modernes permettant de former des médecins au cerveau à la fois technologique et humaniste (Jacques Bringer).
La première session sera consacrée à la thérapeutique : Montpellier est à la pointe de techniques innovantes : la chirurgie fonctionnelle par neurostimulation pour la prise en charge de la spasticité et des mouvements anormaux (Philippe Coubes), la neurochirurgie éveil lée permettant l’ablation de tumeurs cérébrales en limitant au maximum les séquelles fonctionnelles (Hugues Duffau), la thérapie génique qui devrait permettre sous peu la restauration de la vision dans certaines dégénérescences rétiniennes (Christian Hamel).
- L’interface cerveau-art s’imposait à une académie pluridisciplinaire. Nous découvrirons les particularités du fonctionnement cérébral de Mozart (Bernard Lechevalier), Van Gogh (François-Bernard Michel), Nietzche, Dostoïevski et Proust (Etienne Cuenant).
- Sous l’influence de facteurs génétiques et environnementaux le cerveau se modèle au fil du temps, pendant la vie fœtale et autour de la naissance (Catherine Dolto), tout au long de l’adolescence (Robert Brès) avant d’être soumis au processus de vieillissement. Est-il inéluctable ? (Jacques Touchon). Enfin, sont-ce des processus cérébraux qui amènent certains patients à solliciter le chirurgien esthéticien ? (Jacques Mateu).
- La distinction corps-âme-esprit sera déclinée sous divers angles par le médecin (Thierry Lavabre-Bertrand), le théologien psychanalyste (Jean-Daniel Causse) et le littéraire (Christian Belin). La contribution de Jean-François Mattei rajoutera la dimension éthique.
La conclusion analysera les perspectives dans la recherche sur le système nerveux (Joël Bockaert). Ainsi, plutôt que la thématique du cerveau artificiel qui relève encore de la science fiction, le colloque a fait le choix de la diversité dansl’approche du cerveau.
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Académie des Sciences et Lettres de Montpellier - Philippe Viallefont10 rue de Valfère34000 Montpellier