Fini les achats compulsifs. Grâce au
Club des Simone, il est possible de changer souvent de vêtements ou de chaussures, sans dépenser plus. Installée rue Daniel-Sage, dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier, cette boutique propose à ses clientes non pas d’étoffer davantage leur dressing, mais d’échanger leurs vêtements, pour éviter la surconsommation.
Le concept est astucieux, car les vêtements qui ne sont plus portés deviennent une monnaie d'échange. Un chiffre suffit à le prouver : un vêtement est porté en moyenne cinq fois, pas plus. Sur la base de ce constat, Le Club des Simone apporte donc une solution concrète.
« Le principe de l’échange est beaucoup plus écologique que les friperies en ligne, car il n’y a pas d’envoi et la personne peut essayer les vêtements sur place, ce qui réduit le nombre de retours », soulignent Pauline Vasseur, 30 ans, et Alison Endelin, 32 ans, les deux créatrices du Club des Simone à Montpellier.
Elles proposent ainsi plusieurs formules, allant de 18€ pour échanger cinq vêtements dans la journée à 16 ou 19€/mois (tarif avec ou sans enfant) pour un abonnement annuel et échanger en illimité.
En parallèle du dressing partagé, elles vendent également des habits de seconde main, les deux jeunes femmes étant attachées à contribuer, à leur niveau, à limiter l’empreinte que les sociétés humaines laissent sur la planète.
Pour rappel, la mode génère sur Terre 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. Une volume supérieur aux émissions produites par les vols internationaux et le transport maritime réunis.
Créé en septembre 2021, Le Club des Simone compte, à ce jour, 180 membres. Fondé sur celui qu’avait développé la sœur d’Alison à Nice, son concept d’
entreprise à impact a vite été remarqué par la
Social Cup, la Coupe de France des jeunes entrepreneurs sociaux, dont la
Métropole de Montpellier est un partenaire historique.
Initiée par
KissKissBankBank,
Makesense et
La Banque Postale avec le soutien de la
Fondation GRDF, ce concours récompense chaque année des
« jeunes qui veulent faire bouger les lignes de la société en développant des projets d'utilité sociale ou environnementale ». Voilà pourquoi, lors de sa 8 e édition, Le Club des Simone s’est retrouvé en finale nationale.
« Son projet a séduit pour plusieurs raisons. D’abord, il émane du secteur textile ; il a un ancrage territorial via son magasin ; il est antigaspi et son modèle est innovant, la monnaie d’échange étant le vêtement lui-même via la formule d’abonnement », explique Camille Nguyen, cheffe de projet la Social Cup qui salue, en outre, le partenariat avec la Métropole de Montpellier : « Elle est impliquée, mobilise son réseau et elle apporte son expertise terrain qui est indispensable pour nous. Enfin, comme nous, elle soutient les jeunes qui s’engagent pour construire une société plus juste, plus inclusive et durable sur le plan environnemental. »
La 9
e édition de la Social Cup démarrera en septembre pour six mois, jusqu’au concours national en mars 2023. Il y a fort à parier que les candidatures montpelliéraines seront nombreuses. D’année en année, elles augmentent. La preuve ? Pour la 8
e édition, 16 projets montpelliérains étaient en lice, soit sept de plus que l’année précédente.