« Votre volonté, c’est votre différence et vos qualités humaines sont votre force. » Face à une quinzaine de volontaires en quête d’un retour vers l’emploi, Pierre Alzingre, le fondateur et dirigeant de la société Visionari, n’a pas tenu un discours traditionnel. Accompagné de Stéphanie Suretat, coach et sophrologue, il a cherché pendant toute la rencontre à les aider à identifier leurs principales qualités humaines, les fameuses soft skills, qu’elles et ils peuvent valoriser lors d’un entretien d’embauche.
C’est aussi cela, le Territoire Zéro Chômeur Montpellier-Grabels : inscrire dans la durée une dynamique pour ouvrir le champ des possibles aux volontaires engagé.es dans la démarche. Lors des entretiens d’embauches, les diplômes ne suffisent plus, les employeurs attendent aussi, et de plus en plus, des candidats qui possèdent des compétences comportementales cruciales en entreprise, qu’il s’agisse de la créativité, l’inspiration, l’écoute, le respect, la droiture, le travail en équipe, la capacité de résoudre des problèmes, l’esprit critique, la gestion du stress, le discernement… Bref, autant de savoir-être complémentaires des savoir-faire techniques.
Après s’être présenté.es à tour de rôle, les participant.es ont donc été convié.es à se lancer dans une série d’exercices destinés à repérer les qualités qui les caractérisent, et leurs appétences : test de personnalité, via le questionnaire du site 16personalities, puis choix d'un verbe de talent, puis d'un verbe de vie entrant en résonance avec leurs valeurs.
Inventer, fabriquer, gérer, diriger, animer, vendre et communiquer, composaient la première ; soigner, servir, bâtir, protéger, divertir, nourrir, cultiver, embellir, enseigner, formaient la seconde. « Si vous associez vos compétences douces, identifiées grâce au test de personnalité, avec l’un de ces verbes, plus rien ne pourra vous arrêter », expliquait Stéphanie Suretat.
Une approche singulière, qui a beaucoup plu. « C’est très innovant. Cette méthode nous permet de découvrir nos compétences et ce que nous sommes, en nous poussant à une réflexion sur nous-mêmes », notait Claire. « Nous avons vécu un moment émouvant, très humain. Je ne m’attendais pas du tout à cela », enchaînait Hind qui, comme les autres participant.es, a demandé qu’une suite soit donnée à cette rencontre.
Ce qu’ont accepté avec plaisir Pierre Alzingre et Stéphanie Suretat. Le binôme reviendra ainsi à la rentrée pour poursuivre le travail entrepris et tous deux appellent les chef.fes d’entreprise à donner à leur tour de leur temps, bénévolement comme ils l’ont fait, aux Cafés des Volontaires.
« Le chômage de longue durée enlève de la dignité à celles et ceux qui le vivent et, pire, il leur retire ce qu’il leur reste de confiance. Les aider à devenir acteurs de leur propre vie, voilà ce qui nous a motivés », insistaient donc Pierre Alzingre et Stéphanie Suretat, avant de conclure : « Et nous apprenons aussi beaucoup de leur volonté et de leur envie de s’en sortir. »



